Hélène Caussignac

Helene Caussignac

La conscience et la vie -

Nous nous levons tous les matins à l’aube d’un nouveau jour, et nous le regardons selon notre état d’esprit du moment. Certaines personnes voient la vie sous un jour heureux et d’autre la voient sous un jour sombre. Et pour chacun, cette vision fluctue selon les moments et, croyons-nous, selon ce qu’il se passe dans nos vie. Pourtant, en réalité, ce qu’il se passe dans ce que nous appelons « nos vie », n’est pas ce que nous croyons. Car contrairement à ce que nous pensons, nous ne savons pas grand-chose de la réalité de la vie.


Nous croyons, certes, savoir beaucoup de choses, nous sommes même souvent persuadés d’avoir raison, car nous vivons, pour la grande majorité d’entre nous, seulement dans le domaine de la conscience mentale des choses. La conscience mentale, qu’on peut aussi appeler le monde de l’égo, est celle que nous avons apprise au cours de notre enfance, et cette conscience-là est un monde de croyances. La vision que nous avons du monde est constituée des croyances que nous avons apprises en même temps que nous apprenions le langage et que nous grandissions pour devenir adultes. Nous avons appris que nous appelions l’immensité qui nous entoure : le ciel, et pour nous cette immensité est devenue le ciel. Nous avons appris tout ce que nous pensons savoir sur le monde de cette façon et ainsi, nous pensons connaitre le monde.


Mais tout cela ne sont que des images que nous avons photographiées au moment de notre apprentissage, de ce que nos parents, nos enseignants, la société dans laquelle nous vivons, nous ont dit que c’était. Et nous continuons de regarder ces images, pour beaucoup d’entre nous à jamais figées dans la croyance que nous avons ainsi acquises de leur réalité. Cela se passe ainsi parce que notre époque a totalement oublié que la réalité n’est pas une image.


Plus important encore, nous avons appris à penser de cette manière, et nous étiquetons et cataloguons sans cesse, sans même nous en rendre compte. Nous rencontrons une personne, nous nous faisons, plus ou moins rapidement une opinion sur elle et ensuite, nous la voyons ainsi, de manière figée, peu importe que nous nous soyons peut-être trompé, ou que cette personne change, ce que pourtant, elle ne manquera pas de faire, car contrairement à ce que nous voudrions parce que ça nous permettrait de nous sentir en sécurité, les choses et les gens changent sans arrêt. Notre besoin inconscient de cette sécurité qui n’en est pas nous pousse à penser ainsi mais ça nous empêche totalement de voir la réalité telle qu’elle est ?
Car la réalité est la Vie, et la vie est en constant mouvement, la vie est un mouvement perpétuel. Le ciel que nous regardons n’est certainement plus depuis longtemps celui que nous avons étiqueté ciel quand nous étions enfant. Et les personnes que nous côtoyons tous les jours, même de manière intime, ne sont pas non plus l’image que, sans même le savoir et encore moins la remettre en question, nous projetons sur elles.


Nous catégorisons aussi les choses qui arrivent, qui se passent dans notre vie, en bonnes ou mauvaises et, suite à ce jugement, nous en sommes heureux ou nous en souffrons, sans nous rendre compte que c’est nous qui décidons de ce ressenti, puisque c’est nous qui avons décidé qu’elles étaient ainsi. Ce qui arrive, les choses qui se déroulent dans nos vies, sont neutres au départ, c’est seulement nous qui les colorons en blanc, en noir, et avec toutes les nuances de la palette de couleurs que nous possédons, avec nos pensées, nos idées, nos croyances. Et c’est nous seuls qui avons la responsabilité de ce regard que nous portons sur les choses. Si nous vibrons dans le mode classique de l’égo, nous avons peur pour nos possessions, tant matérielles, comme nos biens, notre argent, qu’immatérielles, comme nos affections, nos êtres chers, nos habitudes et nos croyances.


La vie n’est ni bien, ni mal, elle est neutre. La conscience et la vie, ce sont deux termes qui en essence signifient la même chose, même si nous avons coutume de les employer différemment. La vie est le flux d’énergie qui nous traverse à chaque instant et permet à ce que nous appelons « notre vie » de se dérouler dans la conscience totale et universelle, et dans la conscience beaucoup plus réduite et la plupart du temps, mentale que, dans ce monde matérialisé, nous en avons.


Il se passe dans notre vie tous les jours et à chaque instant, des tas de choses qui sont, si nous ne les cataloguons pas, si nous ne les jugeons pas « bonnes » ou « mauvaise », des occasions d’avancer sur le chemin de notre conscience de la réalité. Car comme tout ce que nous vivons est coloré par notre état d’esprit, tout ce qui arrive dans nos vies est là pour nous donner la possibilité d’exercer notre libre arbitre et de choisir de voir les choses selon la peur ou selon l’amour.

Etre dans la vibration de l’amour, c’est simplement prendre conscience que, en tant qu’égo, nous n’avons aucun pouvoir sur les choses.

C’est voir et comprendre que les choses arrivent comme elles doivent, parce qu’elles ont été causées par tout ce qui, avant ce moment les a précédées, et que puisque nous vivons sur la terre, nous avons tous notre part de responsabilité dans les raisons qui causent les choses.

C’est comprendre qu’il existe une intelligence bien supérieure à notre intelligence mentale, car si celle-ci était la seule à l’œuvre, vu sa folie, il y a bien longtemps que l’humanité aurait disparu, et que cette intelligence est universelle et créé le monde. La contribution de l’humanité à cette création va, jusqu’ici, plutôt contre elle qu’avec elle.

Et c’est donc comprendre qu’aller contre elle ne l’arrêtera pas, car essayer de s’accrocher à la rive au lieu de se laisser porter par le flux de la vie n’a d’autre effet que se blesser à ses aspérités avant d’être forcé de lâcher prise par la force.

Laissons-nous porter plutôt que de résister et nous profiterons enfin de l’infinie puissance du flux de la vie.