Hélène Caussignac

Helene Caussignac

Les hommes sont plus fidèles que les femmes - 18/03/2016

J’adore l’humour ! La légèreté qu’il induit dans la communication est agréable, mais, cerise sur le gâteau, bien souvent, de grandes vérités se cachent derrière le ton de la plaisanterie. J’ai entendu dernièrement une blague très drôle qui, je trouve, reflète étonnamment bien la réalité humaine :

« Une femme c'est comme le Bluetooth, tant que tu es à ses cotés, elle reste connectée, mais si tu t'éloignes, elle va chercher d'autres périphériques. Par contre un homme c'est comme le wifi, plusieurs utilisatrices peuvent s'y connecter en même temps ! »

Jusque-là, si vous avez de l’humour, peut-être rigolez-vous. Mais vous ne voyez pas le rapport avec le titre de mon article. « Les hommes sont plus fidèles que les femmes » ! On ne dirait pas, justement, si plusieurs « utilisatrices » peuvent se connecter en simultané !
Bien sûr, dit comme ça, j’entends déjà le tollé que ça va provoquer, notamment chez les représentantes du sexe féminin, et ce que certaines vont tout de suite objecter : « les hommes ne peuvent pas voir passer une nana canon sans baver par terre ! ». Je n’ai jamais dit le contraire, et je ne parlais pas de concupiscence.
Et là, on sort de l’humour pour rentrer dans la philosophie existentielle. Remarquez, c’est un domaine que j’adore aussi, alors, allons-y !
Tout dépend ce que fidélité veut dire.
Quand on pense fidélité, on part, en général, sans réflexion aucune, sur la notion de base de la fidélité amoureuse – raison d’être de la remarque spontanée et entre guillemets ci-dessus.
Fidélité conjugale : fait, pour un conjoint, un partenaire amoureux, d'être fidèle à l'autre, et, en particulier, de ne pas commettre d'adultère.
Une définition presque universellement reconnue. Et pourtant, il ne s’agit pas ici d’une qualité mais d’un comportement. Un comportement exigé dans notre société basée sur le couple traditionnel. Un comportement souhaité par une majorité de partenaires, je ne le nie pas. Et même respectée par certains d’entre eux… du moins pour un temps, en général, celui, pour la passion, de s’émousser dans le couple… C’est donc un comportement attendu par les hommes et femmes souhaitant former avec leur partenaire un couple traditionnel.
C’est un comportement attendu, mais en aucun cas une qualité morale, psychologique, et encore moins éthique.
D’autre part, avant même de savoir qui, de l’homme ou de la femme, respecte le plus le contrat, un premier problème se pose immédiatement. Où commence la tromperie ? Est-ce que, comme dit plus haut, le fait de « baver » sur des attributs autres que ceux de l’élu(e) de son cœur constitue une trahison ou est-ce permis tant qu’on ne passe pas à l’acte (de toucher par exemple, ou de « consommer » totalement) ?
Je vous mets au défi de trouver une définition qui plaise à tout le monde, chacun ayant ses opinions, souvent bien arrêtées, sur les limites de la chose…
Compliqué déjà tout ça…
Et ce n’est que le début. Car si on envisage la fidélité en tant que qualité, ce serait plutôt : qualité de quelqu'un qui est constant dans ses sentiments, ses affections, ses habitudes.
Et c’est là que je soutiens que les hommes sont plus fidèles que les femmes.
Avant de démontrer mon propos, et pour en comprendre toute la teneur, un petit aparté sur le fonctionnement humain, différent selon qu’on est un homme ou une femme.
Il y a, bien sûr, des exceptions, mais dans la relation amoureuse les femmes sont, en majorité, exclusives. Une femme amoureuse n’a en général besoin que d’un homme, celui qu’elle aime, et la fidélité, loin de lui peser – du moins tant que la relation avec son conjoint est satisfaisante – la rend heureuse. Une femme amoureuse ne devient pas tout à coup aveugle, et remarque bien les beaux spécimens de la gent masculine qu’elle croise quand elle n’est pas en présence de son aimé. Mais, tant que l’homme de sa vie la comble, elle ne ressent que très rarement le désir de concrétiser cet attrait lointain – qui serait réel dans une autre vie, une vie où elle serait seule et chercherait l’âme sœur. Par contre, si son conjoint ne correspond plus à ce qu’elle attend de lui, ne la comble plus de manière affective, amoureuse, sexuelle, elle redevient disponible et partira avec le prochain qui, contrairement à lui, y parviendra, si elle en tombe amoureuse.
Les hommes, eux, ne sont pas exclusifs, pas de cette manière-là en tout cas. Filer le parfait amour ne les empêche pas de voir ce qui se passe autour, et de souhaiter combler d’autres femmes que la leur.
Cette différence, selon les scientifiques, serait inscrite dans le cerveau reptilien, vous savez, celui qui date de la préhistoire. Ce moment de l’évolution où les femmes cherchaient à garder le mâle le plus fort pour donner les meilleures chances de survie à ses enfants, et où l’homme distribuait frénétiquement ses gênes pour maintenir l’espèce, le plus souvent et avec le plus de diversité possible puisqu’il risquait à chaque instant de mourir écrasé par un mammouth.
Eh bien, si l’environnement a – un peu – changé depuis ça, on dirait que les comportements inconscients ont la vie dure, eux ! Et posent un sérieux problème en termes d’entente dans le couple !
Pour en revenir à la notion qui nous occupe ici, la fidélité, si celle-ci est entendue – et on voudrait toutes et tous que ce soit le cas, n’est-ce pas ? – comme une qualité au-delà du comportement, eh bien, il me semble que l’on peut effectivement en déduire que l’homme est plus fidèle que la femme puisque, contrairement à elle, les éléments extérieurs à son couple y compris donc les aventures et/ou éventuelles tentations ne remettent pas pour lui en cause sa fidélité à sa (ses) relation(s) « suivie(s) ».

Et ici, je crois que je viens de lancer un deuxième pavé dans la mare : ceci semblerait impliquer qu’on peut donc (les hommes du moins, apparemment, le peuvent) être « fidèles » à plusieurs personnes en même temps…
Mais point trop n’en faut, ceci fera – peut-être – l’objet d’un autre article, un autre jour…