Dois-je vraiment accepter cette vérité profane ?
Et ne plus espérer que par des préjugés ?
Dois-je vraiment avancer sur ces chemins tracés ?
Me faut-il vraiment vivre au seuil de mes désirs ?
Doit-on vraiment survivre au seuil de l'infini ?
Ne pouvons-nous tenter même au prix de souffrance,
D'atteindre s'il existe un sommet du bonheur ?
L'erreur n'existe pas, le regret inutile
Mine et détruit la force, empoisonne la vie
Ce sang rouge atrophié qui coule dans nos veines
Terni par l'habitude et par l'hypocrisie
N'est qu'un reflet impur d'une vie passionnée
Ce miroir déformant qu’offre la société
Je l'exècre et le hais, je ne veux pas l'admettre
Il n'est plus le moment de demander pourquoi
Ni de sangloter fort sur les fleurs du passé
Il faut marcher, choisir, refuser et se battre
Il faut crier, agir, s'acharner et gagner.
18 février 1985